La Digital League fait sa rentrée sous le signe de l’IA au service des entreprises

Le 31 août dernier, la Digital League d’Auvergne-Rhône-Alpes, a organisé son camp d’été au campus numérique de la Région, à Charbonnières-les-Bains. Une occasion de souligner les enjeux et les opportunités de l’IA générative pour les entreprises du territoire.

C’est à guichet fermé que la Digital League a tenu son camp d’été ce 31 août au Campus numérique de Charbonnières-les-Bains, à proximité de Lyon. Une centaine de participants venus des quatre coins de la région pour entendre notamment certains experts leur donner quelques tendances de l’heure dans l’évolution du numérique.

L’organisation, qui se targue d’être la première communauté numérique en Auvergne-Rhône-Alpes avec plus de 450 adhérents, a voulu en effet sensibiliser l’écosystème de l’innovation aux défis qui attendent les entreprises en cette rentrée. Et au premier chef, ceux posés par l’intrusion massive de l’IA générative dans les organisations.

Le potentiel créatif de l’IA

L’influenceur et expert en intelligence artificielle, Flavien Chervet, a profité de l’événement pour venir présenter son nouvel ouvrage Hypercréation, Petit manuel pour apprivoiser les C-Borgs (Ed/ Nullius in Verba) .

Une manière de souligner à un auditoire déjà sensibilisé le potentiel créatif important de l’IA générative. Loin de s’effrayer des conséquences potentiellement néfastes pour les artistes et certains métiers de la création, Flavien Chervet estime au contraire que les outils offerts par cette technologie vont décupler les possibilités des créateurs.

A l’aide de démonstrations ludiques et pratiques, celui qui se présente comme entrepreneur et philo-poète, a pu exposer les capacités phénoménales des algorithmes de Chat GPT 4 pour la génération de lecture de textes, avec l’application Eleven Lab, ou bien encore pour l’analyse poussée de documents riches en données, avec Data Analysis.

Selon lui, les entreprises autant que les créateurs ont tout à gagner de la multiplication des outils pour décupler la capacité améliorative du langage naturel, mais aussi de la multimodalité des applications en IA pour en faciliter leur usage.

L’intégration de l’IA encore problématique

L’entrepreneur Fayçal Rezgui s’exprime devant les participants du Digital SummR / Crédit photo : CScience Média

Loin de verser dans un optimisme aussi poussé, tout en reconnaissant cependant les apports indéniables de l’IA pour les organisations, l’entrepreneur Fayçal Rezgui, cofondateur de l’entreprise conseil Cynapps, a pris soin de rappeler la réalité du terrain : seulement 7 % des entreprises françaises ont actuellement recours à l’IA.

Une des raisons évoquées par l’ingénieur de formation pour expliquer un tel chiffre serait la difficulté qu’ont les entreprises à identifier les possibles cas d’usage de l’IA.

Selon lui, « les organisations restent trop focalisées sur leurs données structurées internes », alors qu’elles auraient grand intérêt à « aller chercher des données externes », telles que les images ou les données émotionnelles pour affiner leur stratégie de développement.

les organisations restent trop focalisées sur leurs données structurées internes

– Fayçal Rezgui, confondateur de l’entreprise conseil Cynapps

Celui qui conseille et accompagne de nombreuses entreprises dans différents secteurs d’activité, rappelle que des solutions d’extraction de données existent déjà pour notamment améliorer le contrôle qualité dans certaines industries.

Il recommande en outre aux organisations désireuses d’intégrer des outils d’IA d’éviter ceux qui sont trop verticaux dans leur approche, car non suffisamment adaptés aux réalités spécifiques de certaines entreprises, de même que les solutions d’IA non évolutives.

Il faut organiser l’IA par compétences, prend-il soin de marteler. Une façon de rappeler qu’il n’y a pas qu’une seule IA, mais bien des intelligences qui s’adaptent aux contextes propres à chaque organisation.

Crédit photo : CScience Média