Avec le Concours 4S, le Crédit Mutuel recherche des innovations à impact positif

Avec le Concours 4S, le Crédit Mutuel recherche des innovations à impact positif

Le concours 4S du Crédit Mutuel revient pour une quatrième édition avec une petite particularité cette année : le forum national réunissant les 64 lauréats se déroulera au coeur de l’innovation lyonnaise chez H7. Pierre-Alexandre Boillaud, responsable de la filière innovation au Crédit Mutuel Sud-Est, revient sur les réussites et les promesses du concours.

Il reste encore dix jours aux porteurs de projets de la région Auvergne-Rhône-Alpes pour déposer leur candidature pour le concours 4S. Le Crédit Mutuel organise pour la quatrième année consécutive un concours d’innovation autour de quatre thématiques : le territoire – attractivité, mobilité propre, énergie durable, la culture – industrie culturelle et créative, sport, la solidarité – initiatives locales sur l’inclusion, solidarité intergénérationnelle, et l’environnement – sobriété énergétique, technologies au service de l’agriculture, recyclage, gestion de l’eau.

Au total, dix porteurs de projets pourront bénéficier d’un accompagnement par le Crédit Mutuel et ses partenaires locaux sur des sujets liés au modèle économique, le financement, le développement commercial ou encore le marketing, mais aussi d’une mise en réseau pour les aider à trouver les bons interlocuteurs en fonction de leurs enjeux. Quatre d’entre eux seront récompensés par un prix de 4 000 euros, financé par le Crédit Mutuel, et pourront participer à la finale nationale du concours.

Un concours « ouvert à toutes et tous »

Pierre-Alexandre Boillaud est responsable de la filière innovation au sein du Crédit Mutuel Sud-Est. Crédit photo : H7

Le concours d’innovation se veut inclusif : « Startupeur.se, Auto-entrepreneur.se, Chercheur.se, Chef.fe d’entreprise, Associations, Particuliers » sont autant de profils listés sur le site du Crédit Mutuel. Depuis le 4 mars, Pierre-Alexandre Boillaud indique avoir déjà reçu près de cinquante candidatures. « On en attend plus d’une centaine, car c’est dans la dernière semaine qu’on a le plus d’inscriptions ». L’année dernière, il avait reçu un total de 90 candidatures.

Il explique que le concours, à l’origine plébiscité par les associations, attire aujourd’hui plus de start-up. « Le concours monte en puissance. Il est de mieux en mieux identifié par les personnes qui ont un projet innovant, avec des profils de tout horizon. » Pierre-Alexandre Boillaud mentionne à ce titre deux étudiants parmi les dix lauréats de l’édition précédente.

« Le concours monte en puissance. Il est de mieux en mieux identifié par les personnes qui ont un projet innovant, avec des profils de tout horizon. »

— Pierre-Alexandre Boillaud, responsable de la filière innovation au Crédit Mutuel Sud-Est

Quant aux enjeux d’inclusion, il rappelle que le groupe Crédit Mutuel Alliance Fédérale (Crédit Mutuel et CIC) est la première banque des associations – 424 000 sont clientes. C’est aussi un groupe non coté en Bourse qui revendique d’« appartenir à ses clients ». « Dans nos valeurs, on a déjà ces notions de solidarité et d’inclusion avec nos collaborateurs. C’est une marque de fabrique », affirme le responsable de la filière innovation.

Une édition locale

« On s’entoure de nos partenaires locaux – notamment le H7 et la fondation INSA », souligne Pierre-Alexandre Boillaud. Les ateliers d’accompagnement seront réalisés au H7, accélérateur responsable où le Crédit Mutuel est également résident. « Comme les dix candidats ne sont pas au même niveau d’avancement, l’idée est de leurs donner accès à une diversité d’experts pouvant répondre à leurs actualités du moment. » Il mentionne à ce titre l’école IRIIG sur la posture managériale, le H7 sur le volet réseau,  l’accélérateur lyonnais Polypus sur la commercialisation et l’accompagnement long terme, la plateforme d’innovation industrielle le French POC pour le prototype de matériel, ou encore les étudiants de l’INSA sur le prototype digital, sans oublier le Crédit Mutuel pour le volet bancaire.

L’édition 2023 du concours Semeurs d’innovation du Crédit Mutuel. Crédit photo : Cloé Madaleno Da Silva

« La façon dont on amène le concours est très centrée sur les porteurs de projets. L’enjeu direct n’est pas de communiquer sur ‘le Crédit Mutuel fait de l’innovation’, mais plutôt de rester centré sur les projets sélectionnés. Après quatre années, ça se ressent vraiment dans notre approche », explique Pierre-Alexandre Boillaud.

Parmi les spécificités du territoire d’AURA, il évoque l’environnement et l’économie sociale et solidaire (ESS) : « C’est dans ces deux domaines que l’on reçoit le plus de candidatures ». Le forum national, réunissant 64 lauréats venant des quatre coins de France, se déroulera à Lyon chez H7 le 27 juin prochain. « On fait en sorte de créer des énergies entre eux en leur permettant d’accéder à des conférences engagées et d’échanger avec des personnalités dans l’impact », souligne-t-il.

« La façon dont on amène le concours est très centrée sur les porteurs de projets. L’enjeu direct n’est pas de communiquer sur ‘le Crédit Mutuel fait de l’innovation’, mais plutôt de rester centré sur les projets sélectionnés. Après quatre années, ça se ressent vraiment dans notre approche »

— Pierre-Alexandre Boillaud, responsable de la filière innovation au Crédit Mutuel Sud-Est

« Le concours nous a ouvert plein de portes au niveau de l’écosystème de l’innovation »

Parmi les exemple de réussites concrètes portées par le concours 4S, Pierre-Alexandre Boillaud cite Mecaware, start-up lyonnaise spécialiste dans le recyclage de batteries et lauréate de l’édition 2021, qui vient de lever 40 millions d’euros. Il mentionne également La-Ventil à Givors, d’une tout autre envergure puisqu’il s’agit ici de l’association d’un établissement scolaire. « Elle a réussi à créer son tiers-lieu d’innovation pédagogique en lycée, ce qui n’est pas simple dans l’éducation nationale », explique Pierre-Alexandre Boillaud. « Cela permet de montrer qu’on est capable d’accompagner d’autres profils sur l’innovation », se réjouit-il.

Ingrid Techer a co-fondé Novatreat, une solution de traitement de surfaces qui se veut « universelle, alternative et écologique ». Elle a remporté le prix du jury lors de l’édition précédente et témoigne des avantages de cet accompagnement : « Le concours nous a ouvert plein de portes au niveau de l’écosystème de l’innovation ». Elle explique qu’à l’origine, elle ne comptait pas se lancer aussi rapidement sur le marché. « Le concours nous a un peu propulsés, notamment grâce à la croissance de notre réseau avec les industriels, notre cible. Ce qui nous a aidé, au-delà du gain financier, c’est les portes qui nous ont été ouvertes ». Elle évoque à ce titre les échanges avec les autres dirigeants de start-up, pour l’ouverture d’esprit, les rendez-vous avec les membres de l’école de l’innovation et de l’impact IRIIG, pour l’ouverture réseau, et les rencontres avec des experts, pour les conseils business.

« Ce qui nous a aidé, au-delà du gain financier, c’est les portes qui nous ont été ouvertes. »

— Ingrid Techer, co-fondatrice de Novatreat et lauréate de l’édition 2023 du concours 4S

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 31 mars et les projets présélectionnés seront annoncés le 16 avril prochain. À vos candidatures !

Pour aller plus loin :

[Entrevue | Sana Chennoufi] « Le H7 est un lieu qui évolue en fonction des enjeux de sa génération »

Crédit Image à la Une : Cloé Madaleno Da Silva