D’ici 2026, le site industriel USIN Lyon Parilly, situé à Lyon Vénissieux, souhaite mettre en service 3 000 panneaux solaires à son service. Une initiative ambitieuse pour cette entreprise qui souhaite renforcer la réduction de son impact environnemental.
Difficile de croire que tous ces panneaux coiffent le toit d’un site industriel lyonnais, et pourtant, il s’agit bien du site d’USIN Lyon Parilly. Mis en service en février 2024, ces 1 313 panneaux installés sur la toiture des bâtiments contribuent à décarboner la consommation énergétique du site. Cependant, il ne s’agit que d’un début, car deux autres centrales photovoltaïques sont actuellement à l’étude et devraient les rejoindre. Un projet vertueux misant sur l’autoconsommation collective.
Une énergie répartie entre plusieurs consommateurs
L’intérêt de l’autoconsommation collective reste le même que l’autoconsommation individuelle: consommer l’énergie produite. Cette dernière fabriquée à partir des panneaux photovoltaïques est renouvelable, mais aussi locale. « Le photovoltaïque contribue à décarboner l’électricité et au mix énergétique. D’ici 2035, les besoins électriques vont augmenter, on aura plus le temps de construire des centrales nucléaires décarbonées. Il y a donc une nécessité de trouver d’autres sources pour éviter de rallumer les centrales à charbon », explique Benjamin Loisel, responsable du pôle énergies au groupe SERL.
La particularité de l’autoconsommation collective réside dans le partage de ce qui est produit entre plusieurs consommateurs raccordés au même réseau. « Les électrons produits par la centrale sont partagés avec des entités qui sont situées dans un rayon de 2 km autour, on est relié indirectement par le réseau commun », précise Benjamin Loisel.
« Les électrons produits par la centrale sont partagés avec des entités qui sont situées dans un rayon de 2 km autour, on est relié indirectement par le réseau commun »
– Benjamin Loisel, responsable du pôle énergies au groupe SERL
Un montage qui offre une flexibilité aux consommateurs puisqu’aucun travaux de raccordement n’est nécessaire, contrairement à l’autoconsommation individuelle. Le réseau Enedis comptabilise simplement les électrons produits et ceux consommés par les locataires. « Il y a un compteur communicant du côté producteur et du côté consommateur », ajoute Benjamin Loisel.
Produire plus pour économiser plus
L’objectif est de réduire l’impact environnemental du site. En cas de surplus de production, les électrons sont vendus à EDF. « Pendant 20 ans, le prix sera fixe pour les locataires du site, il a été établi en fonction du coût de la centrale au départ », explique Benjamin Loisel, responsable du pôle énergies au groupe SERL.
Toujours dans une optique d’optimisation des coûts, deux autres centrales photovoltaïques devraient rejoindre le site d’ici 2026. « L’objectif serait d’avoir une production plus importante et de baisser les coûts. On produit entre 10 et 20% de ce qui est consommé par USIN », précise Benjamin Loisel.
Une centrale de 200 kWc sur toiture devrait être construite, ainsi qu’une autre de 491 kWc en ombrières. « L’ombrière sera plus onéreuse car il faut construire le support, contrairement à la toiture, mais au bout d’1,28 an un panneau aura produit l’énergie nécessaire pour le construire », explique Benjamin Loisel.
« L’objectif serait d’avoir une production plus importante et de baisser les coûts. On produit entre 10 et 20% de ce qui est consommé par USIN »
– Benjamin Loisel, responsable du pôle énergies au groupe SERL
L’autoconsommation des panneaux installés en février 2024 devrait être effective à partir du 1er novembre prochain. La totalité des installations permettra une production annuelle de 1 300 MWh par comparaison, celle d’une personne dans un foyer est estimée à 2 MWh par an.
Pour aller plus loin:
Crédit Image à la Une : Usin Lyon Parilly