[Série été | Vacances vertes] Réduire l’impact carbone de son logement en vacances

[Série été | Vacances vertes] Réduire l’impact carbone de son logement en vacances

L’été touche à sa fin, et avec lui, les vacances pour beaucoup. L’heure de faire aussi son bilan carbone. Car le tourisme figure parmi les activités les plus polluantes, si l’on en croit un rapport rendu par l’Organisation mondiale du tourisme, qui le place à lui seul parmi 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre émises chaque année. Pour répondre à ce défi, de nombreuses innovations et solutions existent pour promouvoir un voyage plus respectueux de l’environnement notamment en termes de logements. 

Si le transport demeure la principale source de pollution, l’hébergement est également un facteur important, représentant 7% des émissions du tourisme. Cependant, de plus en plus de logements adoptent des pratiques innovantes pour réduire leur impact carbone.

Des logements à répertorier

Les logements éco-responsables présentent un avantage considérable en termes de consommation d’énergie et de tourisme durable. Cependant, il n’est pas toujours évident de trouver ces hébergements qui respectent des normes éthiques et environnementales. En Auvergne-Rhône-Alpes, il est possible de les  identifier  grâce au label « éco-responsable » mis en place par l’ADEME ou encore sur le site Green Globe

L’association Nattitude, créée dans le Puy de Dôme, vise également à référencer ces différents types de logements.  « Nous avons différents critères pour qu’un hébergeur puisse intégrer l’association et être considéré comme éco-responsable, tels que le paysage et le lieu, le bien-être et la détente, mais aussi le tourisme durable et  le respect de l’environnement», précise Marie Lepissier, chargée de communication au sein de Nattitude.

« Nous avons différents critères pour qu’un hébergeur puisse intégrer l’association et être considéré comme éco-responsable, tels que le paysage et le lieu, le bien-être et la détente, mais aussi le tourisme durable et  le respect de l’environnement »

– Marie Lepissier, chargée de communication au sein de Nattitude

Pour répondre aux exigences du tourisme durable, l’hébergeur est évalué sur des critères liés à la gestion de l’eau ou encore l’éclairage de basse consommation. « Un membre de l’association se déplace ensuite sur place pour vérifier si l’hébergement correspond à nos critères », ajoute Marie Lepissier.

Vers une consommation d’énergie plus optimale et raisonnée 

Certains logements éco-responsables sont construits en bois,  un matériau offrant une meilleure isolation. Crédit photo: Jomoss

La plupart des logements éco-responsables sont construits avec des matériaux durables et locaux, et bénéficient d’une isolation efficace permettant de réduire l’impact des températures, en été comme en hiver. 

Entre cabanes dans les arbres, tentes ou encore gîtes, le choix ne manque pas. « Il y a  par exemple des cabanes en bois perchées dans les arbres. Les visiteurs n’ont pas d’eau directement dans ces cabanes, mais un local commun qui leur fournit l’accès à l’eau, à l’électricité, et à des toilettes sèches. Un gant de lavage est fourni à leur arrivée pour se laver», explique Marie Lepissier. 

« Il y a  par exemple des cabanes en bois perchées dans les arbres. Les visiteurs n’ont pas d’eau directement dans ces cabanes, mais un local commun qui leur fournit l’accès à l’eau, à l’électricité,  et à des toilettes sèches »

– Marie Lepissier, chargée de communication au sein de Nattitude

Mais le caractère durable d’un logement ne se limite pas à son fonctionnement, l’association prend aussi en compte la sensibilisation du public: « Nous avons également des chambres d’hôtes où des activités sont proposées pour découvrir la nature avec des sessions de cueillette de plantes sauvages, et une sensibilisation sur le tri des déchets », précise Marie Lepissier.

Aujourd’hui, si les logements éco-responsables se développent de plus en plus, ils ne sont pas encore la priorité de nombreux vacanciers. L’association Nattitude souhaite renforcer cette accessibilité et se développer dans toute la région Auvergne- Rhône-Alpes: « Une grille digitale va être mise en place pour que les potentiels adhérents puissent d’abord s’évaluer de leur côté et simplifier la démarche », conclut Marie Lepissier.

Pour aller plus loin:

Architect@Work Lyon : La sobriété énergétique au coeur des préoccupations des architectes

Crédit Image à la Une : natura tazenat