Le robot Da Vinci Single Port (SP) est arrivé au CHU de Saint-Étienne. Si ce n’est pas le premier robot à faire son entrée au service de gynécologie, il s’agit du premier en France avec un seul bras, visant à réduire la douleur des patientes et à offrir un temps de convalescence plus rapide.
Avec son bras unique et sa taille imposante, difficile d’imaginer ce robot effectuer des gestes précis et millimétrés. Pourtant, il s’agit bien là de son principal objectif. Développé par la société américaine Intuitive, il a la particularité de n’utiliser qu’un seul bras pour opérer et de ne faire qu’une incision, un changement prometteur aussi bien pour le chirurgien que pour la patiente concernée.
Des avantages pour la patiente et le médecin
Si le robot Da Vinci fait la fierté du corps médical du service de gynécologie, ce n’est pas sans raison. Son fonctionnement permet à la patiente opérée de subir une seule incision, contre trois habituellement. « Tout est connecté à un bras contrôlé par le chirurgien à distance sur une console. Il va pouvoir voir en trois dimensions et bouger la caméra 3D comme il le souhaite », explique Cécile Chauleur, cheffe du service Gynécologie au CHU de Saint-Etienne. Un geste précis opéré par le robot qui doit entrer dans une incision de seulement deux centimètres.
« Tout est connecté à un bras contrôlé par le chirurgien à distance sur une console. Il va pouvoir voir en trois dimensions et bouger la caméra 3D comme il le souhaite »
– Cécile Chauleur, cheffe du service Gynécologie au CHU de Saint-Étienne
Mais, c’est aussi pour son suivi post-opératoire que le robot rencontre du succès, offrant une récupération moins douloureuse et plus rapide. Cette technologie apporte également un meilleur confort au chirurgien qui peut évoluer plus librement avec le bras sur la table d’opération, malgré l’espace restreint de la console depuis laquelle il opère.
Un service déjà bien formé aux nouvelles technologies
Da Vinci n’est pas le premier robot à faire son entrée au service de gynécologie du CHU de Saint-Etienne, qui est déjà bien adapté aux nouvelles technologies « En tout nous avons eu trois robots, sans compter les simulateurs que j’ai déjà testés. Mais la machine précédente est repartie car elle n’était pas encore au point », ajoute Cécile Chauleur, cheffe du service Gynécologie au CHU de Saint-Étienne.
Si l’arrivée de cette nouvelle technologie rend nécessaire une formation, cette dernière ne semble pas inquiéter le corps médical. « On va devoir réfléchir à une nouvelle façon de déplacer le bras, on travaille comme dans une balle de tennis, l’espace est très réduit, mais on est habitué en gynécologie on est déjà contraint par le bassin de la femme », précise Céline Chauleur.
Pour le moment trois chirurgiens sont déjà formés à son utilisation, l’objectif est d’en former davantage. « Une autre console est fournie avec le robot pour que les jeunes puissent regarder, on veut aussi former à l’échelle européenne et mondiale », explique Céline Chauleur.
« Une autre console est fournie avec le robot pour que les jeunes puissent regarder, on veut aussi former à l’échelle européenne et mondiale »
– Cécile Chauleur, cheffe du service Gynécologie au CHU de Saint-Étienne
Chose qui devrait rester inchangée, le temps de l’opération d’environ 1h30. La première intervention est programmée au 27 septembre, un moment attendu par la chirurgienne qui se dit « très enthousiaste à l’idée de proposer ça aux patientes et de montrer les bénéfices du robot ».
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Crédit Image à la Une : CHU de Saint-Etienne