Après Lyon post-apocalypse, une version futuriste de la ville selon un photographe lyonnais

Après Lyon post-apocalypse, une version futuriste de la ville selon un photographe lyonnais

À l’aube de cette nouvelle année 2025, l’artiste lyonnais Stéphane Sélo nous propose de plonger dans CyberLyon, une série d’illustrations alliant photographie et intelligence artificielle. Génie dystopique ou vision prémonitoire de la capitale des Gaules dans notre société toujours plus connectée ? À vous de juger.

« J’en suis venu à faire cette série en opposition avec la précédente » explique Stéphane Sélo en référence à sa collection Le monde d’après qui montrait Lyon dans un environnement de fin du monde.

La gare TGV de Lyon Saint-Exupéry dans la série CyberLyon. Crédit image : Stéphane Sélo

« On était dans un univers apocalyptique. Avec CyberLyon, l’idée c’est qu’on ait quitté la Terre et qu’on ait transposé nos bâtiments lyonnais sur une autre planète, dans l’espace, avec un côté plutôt futuriste. » souligne-t-il.

« Une facette techno après une facette glauque »

S’il a repris certains des bâtiments présents dans la série Le monde d’après, comme la basilique de Fourvière et les 24 colonnes du palais de justice, Stéphane Sélo a souhaité se diversifier : « J’ai essayé de varier un petit peu, et de m’essayer aux bâtiments qui s’y prêtaient le plus, comme la gare TGV de Lyon-Saint-Exupéry ».

« J’ai essayé de varier un petit peu, et de m’essayer aux bâtiments qui s’y prêtaient le plus, comme la gare TGV de Lyon-Saint-Exupéry »

— Stéphane Sélo, photographe

« Je voulais quelque chose de très coloré, de tape-à-l’oeil » commente l’artiste, ajoutant qu’il a voulu créer « une facette techno après une facette glauque ». Une réussite, à en juger par cette vision du palais de justice de Lyon.

Le palais de justice de Lyon dans la série CyberLyon. Crédit image : Stéphane Sélo

Une vision avant-gardiste

Interrogé sur le lien entre la série CyberLyon et notre société du « tout-technologique », Stéphane Sélo sourit : « Il y a certainement un rapport inconscient à cette réalité au moment de créer l’image ».

Une série de photographies captivantes qui ne prédisent pas pour autant l’avenir. Car si l’on entre dans une nouvelle année, « on ne sait pas ce que le futur nous réserve » nuance l’artiste.

Le pont Raymond Barre dans la série CyberLyon. Crédit image : Stéphane Sélo

« Actuellement, on est très connectés, mais plus tard on sera peut-être dans un monde post-apocalyptique. Et si on est obligés de changer de planète, il faudra que la technologie suive. » Une chose est sûre, les œuvres de Stéphane Sélo sont avant-gardistes.

Deux bâtiments fétiches

S’il est un édifice qui marque particulièrement le travail de l’artiste, c’est le musée des Confluences… qui vient de fêter ses dix ans. L’occasion pour Stéphane Sélo de mettre en avant tous ses clichés du bâtiment.

Le musée des Confluences de Lyon dans la série CyberLyon. Crédit image : Stéphane Sélo

« Ça fait dix ans que je fais de la photo, j’ai donc démarré en même temps que le musée » constate-t-il. « Comme je travaillais juste en face, je l’ai vu se construire sous mes yeux, alors c’est devenu mon terrain de jeu » confesse le photographe.

« Comme je travaillais juste en face, je l’ai vu se construire sous mes yeux, alors c’est devenu mon terrain de jeu »

— Stéphane Sélo, photographe

Stéphane Sélo indique avoir répliqué cette vision dystopique sur un autre bâtiment qui lui tient à cœur : La Cité des arts et des sciences de Valence en Espagne. « Je ne sais pas à quoi il ressemble après les inondations, je verrai la prochaine fois que j’irai » soupire-t-il. Il s’agira peut-être, pour la première fois, d’une véritable mise en abîme de son travail.

Pour aller plus loin :

Un photographe dévoile Lyon dans un univers post-apocalyptique grâce à l’IA

Crédit Image à la Une : Stéphane Sélo